Ressenti
Quand je pense à certaines souffrances, j’ai un ressenti.
Ici, je les sors, je les étale, je les expose pour consoler mon esprit.
Je jette par moments,
Le commencement de mes phrases
Pour expulser de mes tripes roses,
De mes cordes vocales aussi noires et moites
Du tréfonds de ma gorge pâteuse et coite
Ces revers du vécu que je rumine tout le temps.
En contemplant le plafond avare,
Dans l’oscillation profonde de mon aigreur,
Les formes de l’imaginaire viennent. Celles de mon humeur,
Comme de l’obscénité. Avec la même peur aux doigts,
Celles de tout ce qui étrange, vient à mon moi,
Et que je dessine dans les formes de l’imaginaire.
Je pousse un turbulent silence de mépris,
Pour exhumer de mes vaines lamentations,
Dans ma pénitence interne avec génuflexion,
Celui qui a essayé d’enfouir mon vécu dans le minuit.
J’ai eu mes peines, mes torts, mes remords inouïs
Dans ces jours de sclérose, si longs si incompris.
Et quand me revient le harassement d’y penser,
J’y pense fermement, les orbites tout mouillés,
Souvenir du temps, pas beau, qui m’a chatouillé,
Et la cadence de l’autre côté de la poitrine,
Reprend sans regard pour mon âme qui chagrine.
Ces regrets ne font que m’épuiser.
Je revois dans l’évasion d’esprit,
Cette partie du moi entremêlée à la joie,
A la colère-joie, à la colère-vie, en proie,
A cette courte vie aux espoirs en surnombre,
Et le regard perdu dans les décombres,
Doigte l’amertume de mon mépris.
J’ai appris à connaître ces ressentis,
Ces turbulences dans l’introspection,
Ces errements dans l’insuffisance de ma condition,
De mon être qui dans le mystère de ce monde,
Recherche la portion de son aise profonde
Pour consumer mes envies.
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